S’émerveiller encore et encore

Mlle Olympe grandit..

Ça se voit : son corps est désormais élancé, son visage s’est affiné et son rire n’a plus rien de cristallin. Physiquement, il ne reste plus grand chose de notre bébé tout en rondeurs hormis peut être ces mêmes yeux rieurs et enjoué. Désormais, Mlle Olympe est une très belle petite fille.

Dans sa tête aussi, elle grandit. Elle dit de moins en moins souvent spontanément ce qui lui passe par la caboche. Désormais, on le voit, elle réfléchit avant de parler. Aussi, elle nous tient des discours emplis d’analyse, de questionnement et de réflexion. On est fière. Elle invente de moins en moins de nouveaux mots/expressions. Nous avons moins d’occasion de rire de son éléphantôme (éléphanteau)de son ami popol (paul) … Depuis longtemps maintenant, elle articule parfaitement et son vocabulaire s’est enrichie. On est fière (bis).

Mais en même temps qu’elle grandit, s’échappent sa candeur et sa naïveté. On s’en est aperçu récemment, lorsqu’elle regardait une vidéo d’un spectacle : « regarde maman, il y a des dames DEGUISEES en princesses ». On n’a pas voulu la reprendre, lui affirmer qu’elle avait tort, que c’était des VRAIES princesses. On ne souhaite pas lui mentir. Néanmoins, cette simple phrase que notre fille aînée a prononcée innocemment nous a chamboulé son père et moi ! Bientôt elle ne croira plus au père noël. Bientôt on ne pourra plus la faire rire juste en faisant une grimace. Bientôt elle ne s’extasira plus sur le chemin de l’école devant un escargot. Nous avons bien conscience que c’est une étape inéluctable, que c’est ça qu’on appelle grandir, que c’est bénéfique pour elle … Mais tout de même … Est ce qu’elle ne pourrait pas profiter encore un peu de cette innocence , de sa faculté à s’émerveiller d’un rien (un caillou ? un nuage ? une fleur qui sent bon ?). Est ce qu’on ne pourrait pas lui créer des souvenirs pour que plus tard, quand elle prendra conscience de la dureté que peut parfois renvoyer la vie, elle se rattache à ses sensations de légèreté, de poésie et de bonheur ? C’est sur cette idée que mon mari et moi avons décidé de lui fêter un anniversaire magique. Son 5ème anniversaire.

 

Nous somme le vendredi 14 novembre 2014. Au saut du lit, à tour de rôle, son père, sa sœur et moi souhaitons un bon anniversaire à notre Mlle Olympe. Mon mari avec un sourire chaleureux, Miss Néphélie avec une chanson aux paroles plus qu’approximatives et moi avec un câlin plus chaud et tendre que d’ordinaire.

A l’école, ses camarades lui  offre de dessins, les mains collantes de carambar offert pour l’occasion.

En début de soirée, des invités sont venus pour elle. On l’embrasse. On lui offre des cadeaux. On lui fait remarquer combien elle avait grandi.

Puis vient le moment d’ouvrir notre cadeau. Celui que son père et moi avons préparé est contenu dans une grande  boîte.

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La grande boîte renferme une petite boîte ! Voilà de quoi faire rire notre princesse du jour. C’est le sourire aux lèvres qu’elle ouvre ce petit écrin et y découvre ……………… un panneau.

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Nos invités et nous, nous enthousiasmons, on rit, on la félicite MAIS on ne le lui lit pas le message bien sur. Pris dans l’euphorie du moment, elle est ravie …. sans vraiment comprendre. Mais c’est pas grave, c’est ça aussi le bonheur d’être un enfant : s’imprégner de l’ambiance, y participer, y contribuer sans forcément chercher à comprendre, à tout rationaliser.

Le dîner se passe. Mlle Olympe souffle ses bougies… le fameux panneau tout près d’elle… plié consciencieusement. Elle est heureuse. Elle savoure le moment présent, celui où elle est le centre d’attention. C’est peu de chose et en même temps beaucoup.

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Et puis, en fin de soirée, je l’a prends à part. Elle me confirme qu’elle est contente de sa soirée d’anniversaire, qu’elle a aimé son gâteau… Elle affirme aussi que son panneau est très joli « regarde maman, c’est bien écrit en attaché ». C’est à ce moment que je choisis de lui lire le message. Lentement. En articulant chaque mot. Un sourire. Un câlin. De l’énervement. Et une phrase répétée 20-30-40 fois (voir même plus) : on va à Disneyland !!

S’en suit la  nuit … courte, le réveil … sportif, le trajet … long.

Dès notre arrivée à l’hôtel Cheyenne (tu sais, l’hôtel des cow boys) le ton est donné : mickey (himself !!) téléphone à Mlle Olympe pour lui fêter son anniversaire et l’inviter à venir le rejoindre le soir même au Café Mickey ! Elle est excitée bien sur .. et nous encore plus ^^. La magie opère, on régresse.

Nous arrivons au parc. Alors que nos regards pourraient être happés par les vitrines bien garnies et lumineuses, les filles nous font remarquer la fine pluie qui tombe telle de la neige fondue. Le ton est donné : on s’extasie de petit rien !

Des souvenirs joyeux, des fous rires et des moments d’harmonie parfaite entre nous et nos filles, je pourrais t’en donner des tonnes :

– Se perdre dans le jardin d’Alice (concrètement minuscule mais géant quand ce sont nos enfants qui nous guident avec l’espoir de nous sortir de là rapidement) ;

– Faire du manège (encore et toujours), les enfants sur les étalons imposants, mon mari (1m92-90kg) sur un minuscule cheval de bois

– Tenter de se faire la course dans le manège de Dumbo en essayant de doubler ceux qui sont devant en s’envolant dans les airs

– Se faire peur (pour rire) dans le sous marin Nautilus en scrutant le hublot s’ouvrant régulièrement pour laisser voir un monstre marin

– Hurler de rire dans les virages serrés du petit train du cirque

– Ne pas savoir où poser le regard dans le monde des poupées et chanter toute la journée la chanson entêtante

– Se poser continuellement la question « est ce qu’enfin on est en tout en haut ? » en escaladant l’arbre des naufragés

– Se blottir les uns contre les autres pour ne pas avoir peur du dragon fumant et agressif caché sous le château

– Forcer de toutes ses forces pour ôter la fameuse épée de son socle

– Frotter et encore frotter la lampe  dans l’espoir de voir le génie sortir

– Dormir tous ensemble dans la même chambre, rire en se couchant et rire en se levant

–  et flâner sans horaires, sans contrainte, manger des bonbons à en avoir mal au ventre,  faire des grimaces, courir après Elsa et Anna  ………

 

 

Et comment qualifier notre dîner au Café Mickey ? Les mots me semblent si creux. Aussi, je vais juste de laisser scruter nos visages et tenter de comprendre nos émotions.

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J’ai fais un selfie avec Mickey !! Et sans maquillage !!!!

A la fin de notre dîner,  les serveurs commencent à chanter « joyeux anniversaire » accompagné de Mickey. Nous chantons. Nous applaudissons. Au même rythme que la salle. Mlle Olympe aussi. Puis soudain, elle comprend que c’est à son attention. Sur son visage transparaissent une multitude d’émotions  : la gêne, la surprise, la joie. Ces émotions très fortes, encore aujourd’hui, elle les ressent quand elle en parle. Ainsi, notre but est atteint.

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Alors, depuis, régulièrement, on parle de notre week end à Disneyland. En en reparlant, nous revivons les événements mais nous entretenons les sentiments/émotions que nous avons ressentis. Et se laisser envahir par ce bonheur passé fait du bien. Nous entretenons encore et encore l’émerveillement que tous, nous avons ressenti.

 

Et pour la petite anecdote, si tu lui demande, son souvenir le plus précieux est celui d’avoir couru un ballon de Mickey à la main. S’extasier d’un rien.

 

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Claire, qui a repris rdv avec Mickey en 2016, pour les 4 ans de Miss Néphélie

 

2 réflexions sur “S’émerveiller encore et encore

  1. Pingback: *** ma wish list 2016 *** | ptite vie douillette

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